. |
Toulouse, septembre 2020
Le soleil couvrait la belle ville rose de ses rayons d’automne, et les Toulousains vaquaient, innocents, inconscients de la guerre qui se déroulait dans les ombres. La lourde porte en bois de l’ancienne Commanderie des Hospitaliers battait contre son chambranle mais dans la rue du Lieutenant-Colonel Pelissier, personne n’y prenait gare. Nul n’avait prêté attention aux deux énormes chiens au pelage blanc qui se promenaient dans cette rue, ni à l’homme encapuchonné qui avait, d’un coup d’épaule surnaturel, ouvert la porte de la Commanderie.
Dans quelques heures, les corps déchiquetés des occupants des lieux seraient trouvés par les autorités, et la Police pensera à un cambriolage ayant mal tourné. D’ailleurs, les lieux avaient été fouillés, et certaines pièces d’art médiéval avaient disparu. Un vol par effraction…
Mais pour les Damnés de Toulouse, les choses ne seraient plus jamais les mêmes. Les Goules accouraient, les Harpies tissaient leurs toiles à l’annonce d’une nouvelle faisant froid dans le dos : des Loups-Garous avaient franchi la limite du territoire qui leur était accordé, et avaient massacré Ingelrando de Gurrea, l’émissaire du Sabbat à Toulouse. La Camarilla serait forcément accusée d’un tel meurtre, et le Sabbat risquait fort de débarquer en nombre dans la ville rose pour venger le Lasombra.
Mais paisiblement, comme si rien ne pouvait l’atteindre, le Comte Arzailler sirotait un verre de sang devant une représentation privée, au Théâtre du Capitole. Les affaires reprendraient, certes, une fois le rideau tiré.
Comments