
24 Avril 2020
Ma fidèle camionnette roule sur le bitume abimé de la départementale en direction de la ville de Pamiers. Nous sommes de retour de Freychenet, après avoir rencontré cet hurluberlu de Koldo de la Sota, un vieux chamane Uktenah vivant reclus dans la campagne profonde qui a accepté de nous aider. L’esprit contenu dans le fétiche a été affecté par la mort tragique d’un de ses précédents propriétaires, devenu un spectre errant entre les mondes, incapable de trouver le repos éternel. Le seul moyen de purifier l’Os est de venir en aide à cette âme damnée. Le vieux loup en charentaises nous conseille de retrouver un certain Jérémy Leroy, un chansonnier qui connaît fort bien les contes et histoires de la région. Une simple affiche collée sur le mur d’un bar-tabac nous apprend qu’il donne un concert à la salle du Jeu du Mail à Pamiers.
Un flash lumineux m’éblouit, en même temps qu’un bruit d’explosion qui m’assourdit complètement. Je sens sur ma peau une intense chaleur. Un acouphène aigu laisse place au bruit de milliers de pas qui martèlent le sol. Je retrouve peu à peu la vue et je ne suis plus dans ma fourgonnette. Non, mon regard embrasse une armée de séides du Ver : des guerriers fomoires armés d’épée et haches, guidés par des Danseurs-de-la-Spirale-Noire. Leur cohorte s’avance vers notre bastion qui se dresse dans une forêt en flammes. A perte de vue, l’incendie embrase l’horizon. Je vois des chênes séculaires partirent en fumée et une rage primale pulse en moi. Notre fortin tient les flammes à distance grâce à un bien étrange rempart, fait d’eau et de bois de cerf. Le combat est imminent. Nous ne pouvons pas perdre, car c’est bien le cœur de notre Cairn que nous défendons pour cette ultime bataille. Un cri de guerre retentit.
Nouveau flash lumineux. J’ai encore le cri de guerre coincé dans la gorge quand je pile pour éviter la sortie de route dans un crissement de pneus strident. La Mord-Dorée hurle à la mort. Le véhicule part en tête à queue et la carlingue finit sa course dans la rambarde de sécurité. Nous voilà à l’arrêt sur l’accotement. Plus de peur que de mal. Au regard de mes compagnons, je sais que nous venons de partager ensemble cette nouvelle vision survenue sans crier gare. Un message de Chouette, sans équivoque. Audric est aux aguets, regarde derrière nous, mais nous sommes bien seuls sur la route. Nous gardons le silence, le temps de prendre la mesure de l’augure dont on nous a fait don. J’écrase la pédale de l’accélérateur et nous filons sur les chapeaux de roue. Le temps presse.
En tant qu’ancien participant de l’Académie de la Nouvelle Star, le jeune chanteur a toujours une petite notoriété locale, ce qui explique qu’une vingtaine de fans sont arrivés en avance devant le bâtiment blanc aux fenêtre rondes. Je vais acheter des places de concert pendant qu’Audric et Yseult se joignent à la file d’attente. Un petit groupe de jeunes filles leur en apprend plus sur leur idole : Jérémy Leroy est quelqu’un d’assez secret, qui aime partir seul dans la montagne pour composer ses prochaines chansons. Un employé municipal m’annonce que Jérémy devrait arriver d’ici une heure. Nous prenons notre mal en patience pendant que la queue se remplit peu à peu.
Une voiture aux vitres teintées fini par arriver mais ne s’arrête pas et file à l’arrière du bâtiment. Nous décidons d’une nouvelle approche et j’alpague un membre du staff du concert. Nous nous faisons passer pour les organisateurs du prochain « Festival des Loups » à la Bastide de Sérou, un nouvel évènement qui réunira l’année prochaine plusieurs groupes et artistes de la région. Nous souhaiterions bien sûr proposer à Jérémy d’y participer… Le manager accepte finalement que nous nous présentions à l’artiste, mais ne nous accorde pas plus de trente secondes. Sous le regard jaloux des fans, nous nous rendons dans la salle de concert jusqu’à sa loge.
Jérémy a les traits d’un bel éphèbe aux traits juvéniles, vêtu d’un pull en laine gris aux manches trop longues. Assis dans un fauteuil confortable, il semble perdu dans ses pensées en contemplant son reflet dans un miroir. Nous abandonnons rapidement notre subterfuge pour lui parler frontalement de Koldo de la Sota et de Jacques le Siffleur… car tout nous laisse penser que c’est bien à un changelin que nous avons affaire. Ce qui n’est pas pour déplaire à notre jeune Fianna, toujours enthousiaste quand il s’agit de rencontrer des membres du peuple caché. Pour lui résumer notre histoire, la Mord-Dorée se propose de lui chanter une chanson. Audric préfère se retirer dans un coin de la pièce et observe le Fée d’un peu plus loin. Accompagnée de son violoncelle, la bardesse livre son histoire en vers et en mélodie. Mais il reste quelques chapitres à écrire à ce récit.
Jérémy dit connaître le drame dont la Mord-Dorée a fait mention. On peut encore trouver sur la commune d’Urau les restes calcinés d’un hameau. C’est là-bas que Maria Cougny a perdu la vie, ainsi que ses enfants dans un tragique incendie. La jalousie et l’appât du gain a attisé la folie des hommes, comme on souffle sur des braises.
L’agent de Jérémy tape une nouvelle fois à la porte. Nous promettons au changelin de le tenir informé de la fin de cette histoire, et nous quittons les lieux sous le regard courroucé de son manager.
Audric récupère le billet de concert de la Mord-Dorée en échange de la promesse qu’elle aura le droit de chanter en route. Il donne nos billets à des jeunes dans la file d’attente, et je m’émerveille de ce petit geste simple et altruiste qui rend notre alpha si attachant. En sortant de la salle du Jeu du Mail, un petit groupe de trois jeunes garçons en sweat-shirt à capuche et baskets blanches à gourmettes sont en train d’importuner un groupe de jeunes filles. Audric ne peut pas s’empêcher d’aller s’interposer. Sa carrure suffit à impressionner deux des garçons qui tournent les talons. Le troisième reste, mais il suffit d’une phrase d’Audric pour effrayer Igor… Mais je connais ces gaillards ! Ah, les lascars du centre de réinsertion de ma nièce à Foix sont de sortie. J’en profite pour me montrer à eux et les sermonner gentiment. Mouloud, Jean-Eudes et Igor n’ont pas eu une enfance facile. Ils sont un peu lourds mais ont un bon fond. Je leur laisse un peu d’argent de poche avec la promesse qu’ils ne feront pas de grabuge.
Fini de niaiser. La camionnette file dans la soirée en direction de la commune d’Urau. Sur une proposition de la Mord-Dorée, nous appelons Calixte sur la route pour lui faire part de notre vision et qu’il prévienne Lame de l’Aube pour qu’elle soit sur ses gardes.
Une fois le véhicule garé dans le lieu-dit indiqué par Jérémy, nous empruntons un chemin qui longe le Corbeau, un petit ruisseau. Nos pas nous mène dans une morne forêt où les dernières lueurs du jour peinent à traverser les frondaisons racornies. Nous revêtons nos formes de loups pour progresser plus facilement. L’obscurité finit par nous envelopper alors que la forêt est de plus en plus torturée. Le sol et l’écorce des arbres sont recouverts d’un lichen noir aux nuances purpurines.
La Mord-Dorée est la première à ressentir ce sentiment qui nous étreint tous les trois : une angoisse, mêlée de curiosité et d’urgence. Le hululement d’une chouette se fait entendre dans le bois éteint de cette nuit épaisse. Je ressens une force intangible entre l’Os que je transporte et la forêt, comme une attraction. Dans un vallon, le spectacle de ruines calcinées s’offre à nos yeux. C’était jadis un lieu prospère, aujourd’hui abandonné. Les restes des bâtiments sont recouverts de mauvaises herbes, comme si la forêt était venue déposer un linceul sylvestre. Le bruit du vent vient troubler le silence nocturne. Nos pattes s’enfoncent dans un sol humide.
Un cri résonne au loin… puis de plus en plus proche. Le hurlement de douleur d’une femme, qui se rompt en sanglots et en pleurs. Une chaleur soudaine irradie autour de nous, mais je n’en vois pas la source. Nous reprenons forme humaine.
« Nous venons en paix, Maria. » annonce la Mord-Dorée d’une voix rassurante.
Le vent semble bondir d’arbre en arbre.
« Nous portons ton leg, âme en peine. » dis-je à mon tour.
Et un mur de feu surgit devant et autour de nous, nous encerclant complètement. A travers les flammes nous distinguons les bâtiments du hameau en proie à l’incendie, une image du passé en surimpression. L’instinct d’Audric prend le dessus alors qu’il cède à la frénésie, traverse les flammes d’un bond et court jusqu’à l’orée de la forêt. La chaleur est forte mais pourtant l’herbe ne brûle pas. Une silhouette spectrale s’élève des ruines lentement, comme un film passé au ralenti. Elle est enveloppée d’une tunique de flammes bleues éthérées qui se consume à l’infini. Elle s’approche de nous comme dans un cauchemar. Sous sa capuche, rien que les abysses. Un vent surnaturel fouette nos visages. Nous ressentons tour à tour l’ardente fureur du brasier et le froid mortel de la bise. Le revenant pointe vers nous ses membres décharnés et s’adresse à la Mord-Dorée et moi d’une voix d’outre-tombe, roc contre roc :
« Donnez. Moi. L’Os. »
Ma comparse garde sa contenance et tente de convaincre le spectre de Maria de ne pas abimer la relique, car nous en avons grand besoin. Vient-elle d’utiliser une de ses astuces de Raggabash pour tenter de la convaincre ? Je propose pour ma part de lui donner une sépulture décente à elle et ses enfants. Peu concluant, j’en ai peur. Les flammes s’intensifient, la créature demeure silencieuse, la main griffue toujours tendue vers nous. Le temps reste un instant suspendu. Nous avons tant peiné à retrouver ce fétiche. Et il est si précieux pour nous et pour notre Sept que l’idée de s’en séparer si facilement me semble incongrue. Et pourtant… pourtant tout concorde. L’heure n’est plus aux hésitations.
Je pose le fétiche dans la main noire du spectre, adressant une prière silencieuse à Gaïa.
Je perçois Audric qui veille sur la scène sous sa forme de loup blanc, caché derrière un arbre. Le vent gagne en force. Comme par magie, l’os disparait de la main du spectre, qui pousse un hurlement qui nous vrille les tympans. C’est un cri de libération, de soulagement. Les flammes bleues qui la consument deviennent plus lumineuses. Un flash nous éblouit un instant.
Le vent a cessé. Nous recouvrons la vue et le cercle de flamme a disparu. Et nous découvrons Maria sous une nouvelle forme. Le spectre décharné piégé dans une souffrance infinie a laissé place au fantôme éthéré d’une femme aux traits délicats et… apaisés. Ses longs cheveux ondulent vers le ciel nocturne, sa tunique immaculée flotte comme suspendue dans un fluide invisible. J’ai le sentiment d’avoir un esprit de l’umbra en face de moi.
Elle dépose dans la main de la Mord-Dorée le fétiche, intact. Puis elle nous regarde avec compassion.
« Il est temps de rentrer les enfants. » dit-elle avec douceur.
Mais ce n’est pas vraiment à nous qu’elle s’adresse ainsi. Sa voix pleine d’amour est comme la caresse du soleil. Elle fait un pas en avant et sa silhouette évanescente s’évapore pour toujours dans la nuit.
La Mord-Dorée se transforme en louve et laisse parler ses sentiments dans un long hurlement. Elle hurle à la lune une plainte funèbre, un requiem à une mère en deuil. Audric et moi nous joignons à elle.
Nous fouillons les décombres mais ne trouvons rien, aucune trace des victimes. Dans la forêt, sur le chemin du retour, nous recevons un message de Porte-le-Sang sur mon téléphone portable :
Le Sept de la Gloire du Soleil envoie du monde pour revendiquer le fétiche. S’il faut l’utiliser, c’est le moment, on va le perdre ensuite.
L’os étant désormais purifié, le message de notre cheffe nous décide à nous harmoniser au fétiche sans plus tarder. Assis dans le sous-bois, nous touchons tous les trois la précieuse relique. Je sens les runes gravées jadis par les griffes de nos ancêtres garous sous la surface lisse de l‘antiquité. Les yeux fermés, nous ressentons une présence troublante, très ancienne et résolument différente. C’est bel et bien un puissant esprit de Cerf-Géant qui habite l’os de mégalocéros. Il nous apparaît comme un colosse venu d’un âge où ceux de son espèce arpentaient encore l’umbra. C’est un puits de force et de puissance qui m’apparaît sans fond, sans limite. Que de tels objets puissent seulement exister me rappelle à quel point la force des garous a pu décliner à travers les siècles. L’harmonisation avec l’esprit est une expérience singulière, qui nous permet d’en comprendre le fonctionnement. Forts de cette sapience nouvelle, nous retournons à quatre pattes et en vitesse jusqu’à la camionnette. Il nous faut retourner jusqu’à notre caern, c’est bien là-bas que nous devons utiliser le pouvoir du fétiche.
Une fois de plus, la camionnette floquée du logo de ma brocante « Le Baluchon d’Octave », traverse la nuit aussi vite que possible. Le retour jusqu’à notre Sept à la Bastide-de-Sérou se fait sans mauvaise rencontre. Nous évitons de passer par les lieux communs pour nous concentrer sur notre objectif.
Sur une belle idée de la Mord-Dorée, nous souhaitons déclencher le pouvoir du fétiche depuis un lieu symbolique. Elle propose celui où Trancred Sagesse-du-Faucon a perdu la vie. Le père d’Audric était le chef de notre Sept, mais surtout de la meute de l’Aube Nouvelle dans laquelle mes deux amis se trouvaient avant. Il a péri en défendant notre Sept, le cœur arraché par Hurgh, l’alpha d’une meute de Danseurs de la Spirale Noire. Mais lorsque nous approchons de la clairière de l’Assemblée, nous remarquons qu’elle est loin d’être vide. Calixte, Porte-le-Sang et Jonas Lune d’Océan sont tous les trois en plein conciliabule avec une délégation de garous inconnus… du Sept de la Gloire du Soleil si on en croit le message reçu précédemment. La Mord-Dorée qui jamais n’a froid aux yeux se sent le courage d’aller à leur rencontre pour les baratiner. Mais Audric refuse de prendre un tel risque et décide que nous abandonnions cette idée. Même si je ne doute pas des talents d’Yseult dès que cela concerne son verbe ou sa hache, je pense qu’Audric a fait ici le choix le plus raisonnable.
Nous courons donc jusqu’au cœur de notre caern. Ce faisant, nous croisons Lame-de-l’Aube et deux autres gardiens qui patrouillent, sur le qui-vive. Elle comprend que nous ne devons pas perdre de temps et nous laisse aller avec un signe de tête.
Le site est toujours aussi calme, accueillant et propice à la communion avec Gaïa. La Mord-Dorée désigne l’endroit dans lequel nous nous asseyons en tailleur. Je remarque qu’un gros galet bien rond est posé là, avec trois runes indiquant un auspice, une tribu et une race. Gaillard, Marcheur-sur-Verre, Lupus.
« C’est là que mon amie est morte. » me dit la Mord-Dorée en voyant mon air intrigué.
Je me souviens d’elle. Anne Explore-La-Machine a péri le même jour que Tancred. Encore une gardienne de Gaïa tombée sous les coups des serviteurs du Ver. Et nous allons honorer son sacrifice aujourd’hui. Audric se fend d’ailleurs d’un discours inspiré en se remémorant ces heures sombres, qui sont l’exorde de la geste de la meute du Harfang. Notre histoire.
Je sors mon fidèle bodhrán et commence à tambouriner lentement et doucement la membrane en peau de bouquetin. C’est sûrement le rite le plus important de ma vie, et je compte me montrer digne de l’honneur qui m’est fait de pouvoir le mener. C’est un rituel de purification, tel qu’il m’a été enseigné chez les Enfants-de-Gaïa, mais la nature si particulière du fétiche implique quelques ajouts. Je me concentre sur le rythme, alors que la Mord-Dorée psalmodie. Nous n’échangeons plus que par le lien mystique qui nous unit désormais tous les trois, ce don offert par Chouette. Cela nous permet d’exécuter la cérémonie d’une manière parfaitement fluide et organique, sans friction d’aucune sorte. Nous agissons comme une seule et même entité. Autour de nous, la température augmente de quelques degrés.
Audric a transformé ses mains en griffes et creuse un trou au rythme du bodhrán. La terre extraite est délicatement déposée pour former la rune de Gaïa. Une fois le trou assez profond, la Mord-Dorée y dépose avec grand soin l’os de mégalocéros. Les battements accélèrent. Le rituel entre dans une nouvelle phase alors que nous continuons les gestes coutumiers.
Don.
Au rythme de mon instrument, le sol pulse sous nos pieds.
Don. Don.
Les vibrations s’intensifient. Là où nous avons planté l’os, le sol se fissure.
Don. Don. Don.
Un petit bourgeon en émerge. Et à chaque nouvelle pulsation, la plante grandit. Je frappe mon tambourin, et c’est un arbrisseau qui se dresse devant nous.
Don.
Le rite est terminé. La graine plantée.
Le pouvoir du fétiche s’active. Un craquement assourdissant retentit et l’arbrisseau devient un arbre. Nous reculons rapidement devant le phénomène. L’arbre ne cesse de grandir pour devenir plus majestueux que le plus vieux des chênes de notre forêt. Son écorce ancienne est comme sculptée d’une trame qui laisse voir des entrelacs de bois de cerfs. Sur le tronc, une liane épaisse se termine en une magnifique fleur close géante qui m’évoque celle d’un lotus. Sa couleur est à couper le souffle, un dégradé d’un bleu moiré à un blanc nacré. Au moment où celle-ci s’ouvre, un vent printanier venu de l’umbra s’en échappe et une émotion de liesse pure envahit nos cœurs. C’est le souffle de Gaïa. De la mousse verdoyante pousse autour de nous sur les rochers et les troncs. Une myriade de fleurs aux couleurs pastels éclosent autour de nous. Je vois même des champignons pousser entre les racines des arbres.
Le vent se propage sur plusieurs centaines de kilomètres, jusqu’aux portes de Toulouse. Et partout où ce vent a soufflé, les garous ont ressenti la bénédiction du rite, tandis que les serviteurs du Ver sont chassés de ces territoires, incapables d’y demeurer plus longtemps.
L’épicentre se trouve donc au cœur même de notre caern qui a grandement gagné en puissance, désormais plus proche de l’umbra et attirant de nombreux esprits. La clairière de l’Arbre est décrite par les Théurges comme un lieu où la forêt primale est similaire à la Gaïa d’antan.
Lorsque la fleur s’est ouverte, elle a laissé tomber le fétiche au sol. Ce dernier est désormais en sommeil, son pouvoir éteint pour plus d’un millénaire.
Poing-de-Soleil, l’arrogant Croc d’Argent à la tête de la délégation du Sept de la Gloire du Soleil ne repartira pas les mains vides, car Porte-le-Sang a accepté de lui céder l’os pour que ses Théurges l’analyse. Je doute que nous ne le revoyions jamais cependant.
Ainsi fût érigé dans le sud de la France le tout premier Sanctuaire du Sauvage des guerres de l’Apocalypse par la meute du Harfang.
Hélas, l’histoire ne s’arrête pas là… Cette petite victoire n’est qu’une escarmouche comparée à l’orage de la guerre qui gronde au-dessus de nos têtes.
